De la déclaration de guerre le 03 septembre 1939 au 10 mai 1940 la France est en guerre mais rien ne se passe. Pourtant la fonction militaire de Rennes et sa situation de carrefour ferroviaire rendent concret l’état de guerre. Une légion polonaise se forme à Coëtquidan et on peut souvent voir des soldats britanniques et polonais dans les rues de Rennes. Les défilés de soldats partant pour le front sont également fréquents.

Les Rennais aussi se préparent à la guerre : le maire, François Chateau prend un grand nombre d’arrêtés. Les premières décisions vont porter sur la défense de la ville en cas d'attaque aérienne. Une défense passive est créée et la cité bretonne est divisée en 132 îlots.

Rennes doit aussi accueillir des réfugiés néerlandais et belges d’abord, qui ont fui la ligne de front, puis ceux du Nord de la France. L'offensive allemande sur le pays provoque une débâcle et amène de nouveaux réfugiés. Il faut faire face aux restrictions et aux pénuries alors que la population augmente (140 000 personnes supplémentaires). Tous les bâtiments publics ou privés pouvant accueillir des malades ou des blessés sont réquisitionnés et transformés à la va-vite en centre d'hébergement et en hôpitaux de fortune. Fin mai on distribue 17000 repas par jour.

La débâcle française donne un temps à la Bretagne et à Rennes un rôle stratégique : créer un réduit breton d'où repartirait la reconquête. De Gaulle vient à Rennes les 12 et 15 juin mais cette idée est vite abandonnée.

Deux jours plus tard le bombardement de la plaine de baud propulse violement les Rennais dans la guerre.