Dans les années 1930, l’Europe à peine reconstruite est de nouveau frappée par la crise. Les économies s’effondrent et les conséquences sociales terribles affaiblissent les institutions politiques, favorisant la montée des extrémismes.
A partir de 1932, les agressions se multiplient : le Japon, l'Allemagne Nazie, l'Italie quittent la Société Des Nations dont les décisions deviennent sans effet. L'Allemagne nazie entreprend une politique méthodique de réarmement et d'alliances offensives. A partir de 1938, elle enchaîne les annexions : Autriche, Sudètes, Bohême-Moravie sans que les démocraties européennes ne réagissent.
En Espagne les nationalistes dirigés par le général Franco se soulèvent contre la République espagnole et provoquent en 1936 une guerre civile qui s’achèvera en 1939 par l’installation d’une dictature.
Partout résonne le bruit des bottes.
L'échec de la paix résulte à la fois du mépris du droit international des régimes totalitaires mais aussi de la passivité et des divisions des démocraties.

En 1939, Rennes est une ville de 100 000 habitants dirigée depuis 1935 par François Château. L’exode rural a largement contribué à l'augmentation de sa population.

Lorsque la guerre éclate, les Rennais, à l’image des Français, ne sont pas surpris. On s'y attendait depuis des mois, tout en espérant qu'elle n'arrive pas. En effet les Bretons ont toujours en mémoire les pertes douloureuses de la première guerre mondiale.
Très vite ils sont confrontés aux contraintes de l’économie de guerre jusqu’à l’épouvantable bombardement allemand du 17 juin 1940 et l’installation des forces ennemies le lendemain.